La piroplasmose équine

La piroplasmose équine

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La piroplasmose équine est une maladie parasitaire transmise par les tiques lors de leur repas sanguin sur votre équidé. Elle est causée par deux piroplasmes différents, Theileria equi et Babesia caballi qui se développent principalement dans les hématies du cheval. Pour en savoir plus, vous pouvez aller sur le site du RESPE, et nous mettons à votre disposition des informations très complètes sur cette maladie, ses vecteurs, ses symptômes et son traitement dans plusieurs thèses vétérinaires et de pharmacie.

Ci-contre : observation au microscope au grossissement x100 de globules rouges contenant des mérozoïtes de Babesia caballi (A) et de Theileria equi (B) d’après Wise et al. (2013). Review  of  Equine Piroplasmosis. Journal of Veterinary Internal Medicine, 27, 6, 1334-1346.

En France métropolitaine ?

La piroplasmose équine est endémique en France métropolitaine, c'est à dire qu'elle y est présente de façon permanente. Pourtant, les données sur cette maladie et ses vecteurs sont éparses, anciennes et/ou géographiquement localisées : moins de 5 publications scientifiques internationales en 20 ans.

Des données sérologiques existent, elles mettent en évidence des anticorps présents dans le sang, donc la trace d'une infection, qui peut être récente, chronique ou même persister alors que le cheval a éliminé le parasite de son organisme. Ces données indiquent que la piroplasmose est plus présente dans le Sud de la France que dans le Nord, et que globalement les infections par Theileria equi sont beaucoup plus nombreuses que celles par Babesia caballi.

Le RESPE “Piro-like”

Répartition géographique des cas Piro-Like déclarés au RESPE entre le 05/11/2013 et le 31/07/2017 (Durand-Delacre 2017)

Depuis 2013, le RESPE assure activement la surveillance des équidés présentant un Syndrome Piro-Like. Ce syndrome se caractérise par une forte augmentation de température accompagnée d’un ou plusieurs symptômes qui évoquent les piroplasmoses. La détection moléculaire par PCR indique dans 30,9% de ces cas la présence de Theileria equi et dans 17,1%, celle de Babesia caballi (Durand-Delacre, 2017). Malheureusement, ces analyses moléculaires ne distinguent pas la population des porteurs sains de piroplasmose dont le syndrome Piro-like serait lié à une autre cause, de celle des chevaux en cours de piroplasmose aigüe. Une autre étude (Fritz, 2010), également sur des chevaux présentant ce type de syndrome, rapporte des données très différentes : une prévalence de 80% de T. equi et 1% de B. caballi.

Ci-dessus : répartition géographique des cas Piro-Like déclarés au RESPE entre le 05/11/2013 et le 31/07/2017 (Durand-Delacre 2017).

Et les vecteurs ?

Là encore, il n'y a que très peu de données à l'échelle de la France sur les tiques présentes sur les chevaux, sur leurs périodes d'activité et sur leurs compétences vectorielles (capacité à acquérir, multiplier et transmettre un agent infectieux). Plusieurs genres et espèces de vecteurs (21) sont susceptibles de transmettre Theileria equi et Babesia caballi à travers le monde. En France, les tiques Dermacentor reticulatus et Dermacentor marginatus semblent être les vecteurs principaux, mais des espèces vectrices telles que Rhipicephalus sanguineus et Hyalomma marginatum sont présentes dans le sud de la France. Les différences de prévalence nord/sud et Theileria/Babesia ont probablement pour origine la distribution géographique des vecteurs compétents pour chacun des deux piroplasmes. Avec le réchauffement climatique, on peut s'attendre à une remontée de certains de ces vecteurs vers le nord de la France, et donc une augmentation des cas de piroplasmose et du nombre de porteurs.

Dermacentor reticulatus
Dermacentor marginatus
Rhipicephalus sanguineus
Hyalomma marginatum